
Le tournant
de la guerre s'est produit lors de la bataille d'El-Alamein, en octobre 1942. À partir de
cette date, les armées allemandes subissent défaite sur défaite et reculent sur
tous les fronts. En février 1945, Dresde est écrasée sous les bombes. La
jonction des troupes soviétiques et anglo-américaines a lieu le 25 avril 1945
au milieu de l'Allemagne, sur l'Elbe.
Le 30 avril, le suicide de Hitler, terré dans son bunker de Berlin
avec son dernier carré de fidèles, sonne le glas des espoirs allemands. Il
revient à son successeur, l'amiral Dönitz, de demander la cessation des combats
aux puissances alliées. Celui-ci envoie le général Alfred Jodl, chef
d'état-major de la Wehrmacht, à Reims, au quartier général des forces alliées
du général Dwight Eisenhower.
Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 6 au 7
mai, à 2h41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne.
Quelques mois plus tard, il sera condamné à mort par le Tribunal de Nuremberg
pour avoir contresigné des ordres d'exécution d'otages ou de prisonniers.
Le 7 mai
1945, à 2h41, le maréchal allemand Alfred Jodl signe à Reims la reddition sans
condition de l’armée allemande. Staline exigeant que la capitulation allemande
se fasse à Berlin, au cœur du Troisième Reich, une nouvelle signature a lieu le
8 mai dans la ville occupée par les Soviétiques en présence de représentants de
l’URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des Etats-Unis. Les
représentants du haut commandement allemand, emmenés par le maréchal Wilhelm
Keitel, signent le document qui entre en vigueur à 23h01, heure locale, soit le
9 mai à 1h01, heure de Moscou. La reddition a donc lieu le 9 mai pour les Russes
qui la commémore à cette date, au contraire des pays occidentaux.

Mais malgré
la capitulation de l'Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat
désespéré contre les Américains dans l'océan Pacifique. Il faudra les deux
explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août
1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l'Allemagne.
Le 8 mai
devient jour férié en France en 1953 et s’impose comme la date symbolique de la
Seconde Guerre mondiale au même titre que le 11 novembre pour la Grande Guerre.
En 1975, le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing, supprime la
commémoration de la victoire alliée ce jour-là dans une volonté de
réconciliation franco-allemande. C’est finalement par la loi du 23 septembre
1981 que le 8 mai est rétabli comme journée de commémoration nationale à
caractère férié.
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